Malgré les campagnes et les actions de prévention des addictions mises en œuvre par exemple par le Ministère de la Santé, par l’Institut National de Prévention et d’Éducation à la Santé (INPES) ou des opérateurs de terrain, il arrive que les conduites addictives s’installent et provoquent des dommages importants chez les sujets concernés.
Si la plupart des gens réduisent et/ou arrêtent leur(s) consommation(s) sans aide extérieure, une petite partie pousse un jour la porte d’associations ou de services hospitaliers spécialisés en addictologie. Ces dispositifs proposent des accompagnements adaptés et personnalisés, à l’aide d’équipes pluridisciplinaires composées de médecins, de psychiatres, d’infirmier(e)s, d’éducateurs/trices spécialisé(e)s et de psychologues…
Lorsque l’on se sent dépassé par sa conduite addictive (alcool, cannabis, etc. ou addiction sans produit telle que les jeux), la prise de conscience des risques et l’entrée en soins s’entrevoient mais ne sont pas des démarches linéaires et faciles. Le Dr Claude Olievenstein (1933-2008), psychiatre pilier dans l’accompagnement des personnes toxicomanes, a établi que la prise en charge des addictions devait prendre en compte trois facteurs :
le produit (avec ou sans substance, l’âge des 1ers usages, la fréquence de consommation, la quantité, les modes d’usage,…)le contexte (familial, social, de consommation,…)et bien sûr, la personne (son parcours de vie, son état de santé, ses éventuels troubles psychiques / traumatismes,…).
L’addictologie moderne s’est donnée pour mission d’agir sur ces trois éléments. Ainsi, les centres ou services accueillant les personnes souffrant d’addictions mettent en œuvre des accompagnements permettant précisément de travailler en globalité selon une approche médico-psycho-sociale.
Dans une société qui peut être caractérisée d’addictogène (1), les conduites addictives se développent car elles répondent essentiellement à 4 besoins :
Le plaisir, la désinhibition, la détente, la socialisation, l’envie de faire « comme les autres »le soulagement de la souffrance ou de la douleur (tel un médicament)La performance (assurer, se dépasser, faire toujours plus, mieux, plus vite…).
La sophrologie a pour objectif principal d’équilibrer le corps et l’esprit. Ses outils et techniques spécifiques sont :
La respiration,Les tensions / le relâchement corporel,Les visualisations.
Une personne souffrant d’addiction, accompagnée par un centre/service spécialisé en addictologie ou par son médecin traitant, peut trouver dans la pratique sophrologique, un complément efficace, en apprenant par exemple à :
Reprendre contact avec les « compétences » de son corps (muscles, cinq sens, relâchement,…), reprendre contact avec ses sensations corporelles.
Acquérir des outils de régulation du stress ou de l’anxiété, expérimenter la détente, le relâchement mental et corporel,gérer son craving (2),mieux connaitre, reconnaitre et vivre ses émotions, développer sa capacité à prendre soin de soi, renforcer le positif, renforcer ses capacités et ses ressources (confiance, motivation,…),accompagner la prise de traitements médicamenteux etc.
En groupe ou en individuel selon les besoins de chacun, la sophrologie complète et renforce les étapes du soin, vers plus de liberté d’être, de ressentir et d’agir.
(1) c’est à dire qui produit des comportements addictifs, cf. Jean-Pierre Couteron, Président de la Fédération Addiction (2) L’envie de consommer
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