Pour certains, se faire vacciner, se faire poser une perfusion, ou faitre une simple prise de sang signifie affronter l’une des peurs les plus tenaces : la phobie des aiguilles, ou bélénophobie.
Environ un Français sur dix souffre d’une phobie. Si l’agoraphobie est la plus répandue, la bélénophobie n’est pas loin derrière. La peur des aiguilles se révèle particulièrement handicapante au moment où la campagne vaccinale contre la Covid-19 bat son plein.
La définition de la phobie d’après le Larousse est « la crainte angoissante et injustifiée d’une situation, d’un objet ou de l’accomplissement d’une action. Aversion très vive pour quelqu’un ou peur instinctive de quelque chose : Avoir la phobie de la foule. » Il s’agit d’une peur irraisonnée d’un danger inexistant au niveau conscient et inconscient.
Une phobie de plus en plus présente
La bélénophobie est une crainte des aiguilles car elles piquent. Par extension, la prise de médicament peut également constituer une grande peur. Avec la crise sanitaire actuelle, cette phobie semble de plus en plus répandue. Cela se manifeste par des attaques de panique, de la tachycardie, des sueurs, des fourmillements dans le bout des doigts ou les jambes en coton.
Les origines de cette phobie peuvent être multiples.
Les raisons peuvent être différentes d’un individu à l’autre. Parfois, il s’agit d’un traumatisme que l’on trouve dans l’enfance, une prise de sang, une opération médicale… Parfois la crainte peut venir d’un mimétisme avec un parent phobique qui raconte des histoires liées à des ciseaux ou des objets pointus.
Se changer les idées pour dépasser sa peur.
Avant une piqûre, il est important de se focaliser sur sa respiration puisque cette phobie entraîne des montées de stress qui peuvent causer soit une hypoventilation soit une hyperventilation qu’il est essentiel de calmer.
Vous pouvez mettre en application plusieurs techniques thérapeutiques pour faciliter ce mauvais moment. Rien ne vous empêche par exemple de discuter avec le praticien auparavant pour vous faire bien expliquer la procédure. De la même manière, visualiser l'endroit où cela va se dérouler en allant le rencontrer peut aider.Ça y est, vous êtes assis dans le fauteuil tant redouté et vous attendez l'instant T. Pour vous détendre et ne pas céder à la panique, plusieurs moyens s'offrent à vous, tous psychologiques. Discutez avec le soignant de la pluie et du beau temps, ou envoyez des messages à votre mère - moitié- meilleure pote, surfez sur le compte Instagram des stars, bref, changez-vous les idées.
Que faire si cette phobie persiste ?
Si cette phobie persiste et se révèle très handicapante, des thérapies existent.
Ce qui fonctionne ce sont les thérapies comportementales et cognitives comme la sophrologie, l'hypnose...), ce qu’on appelle les thérapies brèves, qui consistent à désensibiliser le patient des phobies. Cela se soigne, se guérit, se dépasse.
Les séances vous permettront d’acquérir des outils afin de diminuer les symptômes de la peur irrationnelle générée par la phobie et de dissiper les crises de panique, le stress et l’anxiété liés à cette situation. Un apprentissage visant au lâcher prise jusqu’à une diminution significative des trouble phobiques.
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